Étude des rêves prémonitoires dans la voyance

Quand on se penche sur les phénomènes de la voyance avec un esprit scientifique, on découvre des choses qui dépassent toute expectative.

Au cours des dernières années, le phénomène des rêves prémonitoires a été méthodiquement étudié par quelques experts du paranormal et de la voyance. Leurs découvertes pourraient bientôt faire grand bruit tant elles remettent en question les limites connues de la conscience et de la matière.

 La lutte avec le conscient est sensiblement atténuée lorsque le sujet est en état d’hypnose. De même se défend-il moins, chez tout le monde, pendant le sommeil, quand, au cours d’un rêve, intervient, de quelque manière, confuse ou parfaitement nette, une indication prémonitoire, un phénomène de voyance par le rêve d’une netteté stupéfiante !

 Quand la conscience s’endort, la voyance s’éveille

La conscience « distendue », en quelque sorte affranchie des barrières du mental, ne maintient plus là ses moyens ordinaires de considérer et de séparer le monde intérieur du monde extérieur. Par conséquent, c’est avec raison qu’on a rapproché l’état de sommeil naturel de l’état provoqué par l’hypnose et la transe.

 Cette disposition du mental ménage, en quelque sorte, dans le plan où s’architecture la pensée, des « seuils » par où le peuple des pressentiments, des avertissements télépathiques, des monitions et des prémonitions peut entrer plus aisément que dans l’état de veille (où la raison garde le chantier comme un vigile attentif),

 Aussi bien est-ce fréquemment que ces présages et révélations de voyance s’introduisent dans la demeure endormie. Parfois — souvent —, c’est en plein rêve que l’intrusion se produit, et de telle  façon qu’elle provoque le réveil où est conservée la mémoire de ce qui vient d’être rêvé. D’autres fois, le rêve prémonitoire prend place dans le Borderland, c’est-à-dire aux moments intermédiaires entre la veille et le sommeil, lorsque la conscience s’assoupit mais qu’elle n’a pas encore quitté la maison. La vision de voyance varie d’intensité, soit qu’elle est extrêmement fugitive, soit qu’elle est « appuyé », vivante ; on dirait aujourd’hui qu’elle serait d’une précision cinématographique ou photographique, qu’il s’agisse de choses vues ou entendues.

La prédiction ainsi acquise peut être exactement contemporaine de l’événement qu’elle annonce (accident, suicide, maladie, mort), ou bien elle le précède ou encore lui est consécutive. Les frontières de l’espace-temps, en voyance, sont poreuses, comme nous le savons bien. Cela à a voir avec la conscience universelle qui nous relie tous (mais cela est un autre sujet).

 On a pu voir des cas où il est simultané chez deux dormeurs : à Rennes, deux messieurs habitant pourtant deux logis différents, entendent, la même nuit, et trois fois, un bruit violent à leur porte. Ils pensent à la mort d’un de leurs amis qui, en effet, expirait à ce même moment.

 Le sommeil libère la vision du passé et de l’avenir

On pourrait étendre cet article en fournissant des exemples de connaissances supranormales par le rêve et la voyance pure, sans aucun support. 

Force nous est de nous limiter au cas historique suivant :

Après la mort de Dante, son fils, Jacques Alighieri, classe les manuscrits du défunt et n’y peut retrouver treize chants garés de La Divine Comédie. Mais, en rêvant, il a la vision de son père, vêtu de blanc et lumineux, qui l’entraîne dans une chambre et lui désigne une cachette, où, le lendemain, les chants perdus furent retrouvés. Au reste, est-il besoin d’insister beaucoup, ici, sur cette forme de voyance ? Elle est de celle que, de tout temps, le sentiment public reconnu comme l’une des moins contestables, tant il est vrai que beaucoup de gens peuvent en appeler à leurs expériences personnelles pour convenir que, dans quelque mesure, ils ont vérifié, en eux-mêmes, la voyance par le rêve.

 Ceux-là n’auront pas de peine à approuver les lignes suivantes : « Le cerveau libéré par le sommeil, au cours de ses pérégrinations dans l’éternel présent qui est le temps réel, y rencontre autant d’avenir que de passé. Il les confond, il n’aperçoit plus la ligne imaginaire, mais rigide, qui les sépare au nom de la raison. Il ne distingue plus ce que nous avons fait de ce que nous ferons, ce qui ne s’est pas encore accompli de ce qui s’est déjà abattu sur notre tête, et nous revient, sans qu’il s’en rende compte, aussi chargé de prophéties que de souvenirs. »

 En conclusion, il n’est pas exclu de penser que le rêve nous rapproche de la véritable réalité dont la conscience éveillée nous éloigne.